Gédéon Pochat
Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Moi c’est Gédéon, j’ai 28 ans et je pratique le trail et le ski alpinisme à haut niveau. L’hiver, je suis dans l’équipe de France de ski alpinisme depuis 2016. Côté trail, je suis dans la team Salomon et ça fait 2 ans que je cours sous les couleurs de Dynafit été comme hiver.
Cela fait 2 ans que nous collaborons, quelles évolutions as-tu mis en œuvre depuis l’année dernière ?
Par rapport à Mineral Blue, c’est la consommation des différents produits. Au départ j’ai commencé avec les poches puis les concentrés liquides et cette année j’ai testé l’élixir. A côté de cela, j’ai apporté pas mal de chose dans la planification de mes entraînements et la revue de mes objectifs. C’est la corrélation des deux qui m’ont aidé pour cette saison.
L’année dernière tu disais avoir commencer ta saison en étant assez fatigué, physiquement et mentalement, et qu’en est il de cette saison ?
Justement, cette saison c’était l’inverse complet. L’année dernière, j’étais cuit en début de saison et frais sur la fin. Cette année j’étais frais en début mais cuit sur la fin. Il faut que je trouve le juste milieu et ça marchera mieux ! Ce sera pour l’anneé prochaine.
Quels étaient tes objectifs sur la saison ?
J’avais trois objectifs de performances ! De manière générale, chaque année, on se fixe des objectifs de performance et des objectifs de maîtrise. On parle d’objectif de « maîtrise » parce qu’on ne se fixe pas des résultats mais ce sont les choses à côté du sport que l’on se fixe en tant qu’athlète. Et pour ce qui sont des objectifs de résultats, je voulais essayer de chercher mon premier podium à l’internationnal (coupe du monde ou championnat du monde), une victoire sur les championnats de France de Vertical Race et finir dans le top 5 du classement général de la coupe du monde en vertical.
As-tu réussi à atteindre ces objectifs ?
Sur les championnats de France, j’ai fini 2ème mais sans regret car celui qui a gagné c’était Thibault, et il est intouchable. Souvent on se fixe des objectifs de résultats mais il faut savoir regarder ce qu’il y a en face. Si on se fixe un objectif comme par exemple « je veux gagner telle course » mais si ce jour là il n’y a personne au départ, ça ira bien. En revanche, s’il y a les meilleurs mondiaux, cela change la donne. Quand on n’a pas de regret, on peut quasiment considéré que l’objectif est atteint.
Ensuite, concernant mon premier podium à l’internationnal, je l’ai fait de la plus belle des façons pendant les championnats du monde même si cela n’était pas forcément ce qui était prévu. Le but était d’avoir deux pics de forme cette année dont un pic à la fin de saison où l’on essaye de faire remonter la forme. L’idée était de monter en puissance avec les championnats de France en début de saison puis être au top avec les coupes du monde en Andorre, où jai finis 5ème. Ensuite la forme était redéscendue progressivement avec une coupe du monde en Suisse où j’ai fini 8ème, ce qui est plutôt pas mal. On remonte pour les championnats du monde où j’étais au top de ma forme, j’ai eu mon podium en finissant 3ème. Après, en Autriche, la forme était redescendue, j’ai fini 8ème. Enfin, en Norvège, il a fallu remonter de nouveaux mais c’est à ce moment là que je suis un peu passé à côté en ratant mon dernier objectif. J’ai fini 7ème au classement général de Vertical.
Peux-tu nous parler un peu plus du podium ?
J’ai toujours entendu des gens dire que « le jour de cette course tout était aligné » mais je pense que ce jour là j’étais dans un mood un peu particulier ou la veille, Thibault avait fini vice champion du monde en sprint et moi j’étais stressé pour lui en train de l’encourager à bloc. Les autres me disaient d’arrêter et d’aller me reposer pour ma course de demain. Mais en fait, le sport ce n’est pas ça. C’est vivre des émotions avec tes co-équipiers et t’énergiser en les regardant. Le soir, la veille de la course, je n’avais qu’une hâte, c’était de m’éclater à cette course. Le lendemain, je me suis levé pour aller courir alors que d’habitude je ne vais pas courir avant les courses. Et après c’était parti !
En fin de compte, je pense que depuis cette année, j’essayai de mieux gérer mes départs et de faire des courses de monter. En Andorre, j’ai fais une belle course mais en partant … à peine vite. Mais la course était bien gérée. En Suisse je suis parti trop doucement. Même si j’ai bien remonté, je suis resté sur ma faim. Au final, ça m’a permis de trouver le juste milieu pour les championnats. Dans la dernière droite, on se tirait la bourre avec Werner Marti, ancien champion d’Europe en titre. Je l’ai doublé pour tenter la 4ème place et ensuite quand j’ai vu que c’était Anselmet qui était 3ème , je me suis dis que lui dans tous les cas il est dans la catégorie Espoirs donc championnat du monde d’Espoirs, il ne va pas faire deux médailles aujourd’hui. A ce moment là, j’ai fais un sacré sprint qui m’a beaucoup couté pour la fin de la saison.
Justement, tu disais être fatigué vers la fin de la saison. As-tu analysé les raisons ?
Suite aux championnats, même si tu n’as pas envie, c’est quelque chose que tu convoite depuis longtemps. En Vertical Race, c’est le dernier podium sur des championnats et pour un français ça remonte à 12 ans, quand j’ai commencé la randonnée d’ailleurs. Du coup quand tu réalises quelque chose de grand, et même si t’es focus et que tu as envie d’être à 200% pour la suite, ton cerveau se relâche un peu. C’était assez compliqué de se remobiliser, j’étais assez fatigué et après j’ai enchaîné à droite à gauche puis j’ai fêté un peu de la médaille. J’ai accumulé pas mal de fatigue et en regardant à posteriori entre les championnats du monde et la coupe du monde en Norvège, je n’ai pas fais une semaine à plus de 10h d’entraînements. Ça traduit une baisse de forme et sans faire du volume pendant 3-4 semaines, la forme décroît.
On peut dire que tu es un athlète épicurien avec un super régime alimentaire ! Comme on le voit régulièrement sur les réseaux.
Oui, je suis bon vivant ! Disons que j’ai essayé de faire « le job « à fond comme on dit mais c’est quelque chose qui me coûte trop mentalement alors que le fait de boire l’apéro deux à trois fois par semaine ça ne va pas me coûter grand-chose et ça me fait plaisir. Je vois du monde, je vois mes copains ! Et avec les heures que l’on fait, ce n’est pas ça qui va me faire prendre du poids ou autre. Pour moi, c’est vraiment le sommeil le plus compliqué à gérer. C’est la chose qui a le plus d’importance.
Et là, comment te sens tu ?
Là, ça va ! Je suis quand même fatigué de la saison et je sens que c’est la première année ou j’ai vraiment l’envie de couper. Plus exactement, couper pour ne pas accumuler de la fatigue et afin de mieux reprendre.
L’année dernière (2022), tu disais vouloir progresser sur les sprints en vue des Jeux Olympiques. Mais pendant les courses, on sent que tu te concentre surtout sur les verticals.
Oui effectivement, l’an passé je me suis un peu perdu sur ce que je souhaitais faire mais cette année comme je l’ai évoqué, mes objectifs tournait autour de la vertical. Mais je pense que ce sera un objectif de l’année prochaine même si c’est « dense « et le niveau a tellement augmenté ces dernières depuis que c’est difficile de vouloir tout atteindre. C’est la vertical ou je suis le plus performant mais les deux ne sont pas contradictoires et à partir d’un certains niveau si tu veux progresser dans l’un, tu régresses un peu dans l’autre. Il faudra trouver le juste milieu, c’est-à-dire travailler le sprint pour que cela m’apporte aussi bien en vertical qu’en individuel.
Comment Mineral Blue t’as accompagné sur la saison et en quoi ça a pu t’aider ?
Ça a été une dotation de produits sur la saison. Le but est de comprendre le fonctionnement du complément alimentaire. J’essaye, je ressens ce qui ce passe et c’est à moi d’ajuster les prises du produits quand je sais que j’en ai besoin, en fonction des charges d’entraînements, … Pour ma part, j’aimais bien prendre l’élixir Mineral blue le matin à jeun et en rentrant des séances. C’est une routine qui m’apportait et vous me disiez qu’effectivement c’était possible de le consommer comme cela. Ça me donne beaucoup de liberté dans la manière de les prendre.